La construction de grands ensembles de plus de 1 000 logements est révolue. Érigés en urgence jusqu'aux années 1970, ils ont eu le mérite de fournir un abri pour tous et d'offrir un certain niveau de confort à un grand nombre de personnes, et ce, rapidement. Aujourd'hui, comme le confirme ce site, 75 % des logements du parc Hlm sont des maisons ou sont situés dans des immeubles de petite et moyenne taille. Ces opérations représentent 98 % des logements construits depuis 2010.
Un million de logements se trouvent dans des quartiers fragiles, représentant ainsi un quart du patrimoine Hlm. Malgré les efforts de réhabilitation entrepris depuis les années 1980, leur réputation n'a cessé de se détériorer. Près de 1000 quartiers sont confrontés à des problèmes sociaux variés et, pour certains d'entre eux, à des problèmes de violence et de drogue. La situation de ces quartiers pose des défis majeurs qui vont au-delà de l'engagement du secteur Hlm et nécessitent une action concertée de tous les acteurs politiques, économiques et sociaux. De plus, ils comprennent également des copropriétés en mauvais état qui ne relèvent pas du secteur Hlm (ce sont des propriétés privées), mais qui posent également des problèmes économiques et sociaux graves.
Pour désenclaver et transformer ces quartiers, une rupture sans précédent a été entamée depuis le début des années 2000, grâce au Programme national de rénovation urbaine (PNRU). 530 quartiers ont été sélectionnés. On y démolit les logements de qualité médiocre construits dans les années 1950, aux normes limitées, ainsi que les immeubles les plus imposants, afin de repenser complètement l'urbanisme et la construction. Au cours des 10 dernières années, 40 milliards d'euros ont été investis dans ces quartiers, dont les deux tiers sous forme d'emprunts des organismes, et un tiers sous forme de subventions de l'Agence nationale de rénovation urbaine (ANRU). Plus de 70 % de ces investissements sont réalisés par des organismes Hlm. Ces programmes permettent de décentraliser l'habitat social pour favoriser son intégration dans l'environnement urbain.
Les organismes ont également apporté une contribution significative à l'emploi local (notamment grâce à des chantiers d'insertion ou des régies de quartier...) et au développement social. Pour les aider dans leurs démarches, l'Union sociale pour l'habitat et ses partenaires ont mis en place divers outils d'analyse, de prévention et d'accompagnement, notamment un observatoire des incidents, un réseau de référents en matière de sécurité pour soutenir les bailleurs les plus concernés et une école de la rénovation urbaine...